La loi exige que chaque employeur assure la sécurité de ses employés au travail. En cela, la formation de secourisme dans les locaux professionnels joue un rôle essentiel. Le Code du travail encadre rigoureusement cette question en établissant des directives claires quant aux obligations des dirigeants en matière de formation aux premiers secours.
La présence d’un SST dans l’entreprise
En référence à l’article R. 4224-15 du Code du travail, il faut former au moins un membre du personnel au secourisme pour chaque atelier où sont réalisés des travaux dangereux, ainsi que sur chaque chantier à risque employant 20 travailleurs ou plus pour une durée dépassant les 15 jours. La formation SST (Salarié sauveteur secouriste du travail) implique d’apprendre à utiliser le matériel de secourisme au travail et à maîtriser les gestes de premiers secours. Le collier cervical, le défibrillateur, les électrodes, le mannequin de dégagement et le matelas immobilisateur font notamment partie des équipements de sauvetage indispensables de cette formation cruciale.
À propos du nombre de SST en entreprise, il en faut au moins un sur chaque site. Toutefois, l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) recommande un effectif de 10 à 15% de SST pour mieux assurer le sauvetage en cas d’incident. L’idéal est même d’avoir un salarié sauveteur secouriste du travail pour chaque groupe de travailleurs, en particulier dans une société où les risques d’accident au travail sont élevés. C’est notamment le cas pour les entreprises œuvrant dans la construction, dans l’industrie lourde et de la santé. Les SST sont naturellement chargés d’administrer les premiers secours en cas d’urgence sur leur lieu de travail.
Le contenu de la formation SST
La formation aux premiers secours doit être dispensée par un organisme agréé comme la Croix-Rouge, une association de secourisme ou un centre de formation spécialisé. Elle doit couvrir un certain nombre de compétences essentielles telles que la réanimation cardio-pulmonaire (RCP), la gestion des hémorragies, des traumatismes, l’évacuation en cas d’incendie, etc. Le programme inclut également la gestion des situations d’urgence médicale courante comme les crises d’asthme, les réactions allergiques, les crises d’épilepsie et les malaises cardiaques. Les stagiaires apprennent à reconnaître les signes et symptômes de ces situations, ainsi qu’à fournir les premiers soins nécessaires en attendant l’arrivée de professionnels médicaux.
La formation SST doit être adaptée aux spécificités du secteur d’activité de l’entreprise et des risques professionnels auxquels les travailleurs sont exposés. Par exemple, dans les secteurs de la construction ou de l’industrie où les risques de blessures graves sont plus élevés, une emphase particulière doit être mise sur la gestion des traumatismes et des accidents liés à l’utilisation d’équipements lourds ou dangereux. De même, dans les milieux de travail où les risques d’exposition à des substances toxiques sont présents, des cours approfondies sur la gestion des intoxications sont nécessaires. Il est donc primordial de consulter le contenu du programme avant d’y inscrire un employé.
La fréquence et le renouvellement de la formation de SST
En premier lieu, tout salarié souhaitant contribuer à la prévention des risques professionnels dans sa société et intervenir avec efficacité en cas d’accident du travail peut devenir SST en étant formé au préalable. Il doit d’abord suivre une formation initiale de sauveteur secouriste du travail qui dure 14 heures (réparties sur 2 jours). Il faut ensuite passer et réussir des évaluations spécifiques pour obtenir le certificat de SST, dont la durée de validité est de 24 mois, soit 2 ans. Ainsi, le SST doit suivre une autre formation dite de maintien et actualisation des compétences (MAC) qui dure au moins 7 heures. À l’issue de la formation MAC, il doit encore passer et réussir de nouvelles évaluations pour conserver son certificat de SST.